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Blog d'un alcoologue
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6 décembre 2004

Posez la question autour de vous : " Qu'est-ce

Posez la question autour de vous : " Qu'est-ce qu' un alcoolique ?". Il est fort probable d'obtenir autant de descriptions et de définitions que de réponses. Souvent le tableau est extrême et la présentation dramatique.

Depuis peu le terme d'alcoolodépendance est davantage utilisé pour indiquer ce rapport particulier à l'alcool caractérisé par son aspect impératif, le rétrécissement des pôles d'intérêt au profit de la consommation, le besoin de boire pour moins souffrir, la nécessité de s'alcooliser pour se sentir "mieux dans sa peau", la difficulté à réduire sa consommation ou à  la contrôler,...

Beaucoup de personnes croient que cette dépendance à l'alcool s'installe le plus souvent du fait d'événements traumatisants ou d'expériences de vie pénibles avec leurs cortèges de stress et de déprime. La majotité des amateurs d'alcool pensent que les problèmes ne peuvent concerner qu'une catégorie de consommateurs : S'il est vrai que certains facteurs favorisent la dépendance à l'alcool, tout consommateur peut rencontrer des problèmes immédiats ou retardés directement liés à son rapport à l'alcool, dont la dépendance !

Avant d'atteindre le stade de l'alcoolodépendance, le consommateur concerné a débuté son expérience de la manière la plus anodine, le plus souvent : un verre à table pour accompagner le repas, un verre de whisky pour marquer la fin d'une journée de travail, une bière au bistrot avec les copains. Dans d'autres cas, plus rares, l'entrée dans le monde de la consommation est plus fracassante : d'emblée l'ivresse ; utilisation d'autres substances psycho-actives ; recherche de défonce,...

Comment passe-t-on de la consommation hédonique sans problème , à une consommation génératrice de souffrance pour soi et autour de soi ?

C'est ce que je propose de relater à la lumière de l'enseignement que j'extrais de l'expérience de ceux et celles qui demandent un accompagnement de ma part , en tant que médecin alcoologue. Pourriez-vous y contribuer ? Merci.

 

 

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Commentaires
R
J'ai connu le problème du "père alcoolique", sa violence, le manque de contact, le manque de tout, surtout de l'amour.Ma mère prenait des coups plus souvent qu'à son tour mais il ne fallait pas en parler,toujours l'alibi de la porte ou de la chute.La consommation journalière de mon père : 3 L de vin plus 1/2 l de rhum !!!<br /> Lors de son décès, dû à une cirrhose, j'ai dit : jamais ça. Et voilà, mon mari est mort depuis 2 ans et demi, et les jours de grosse déprime, je bois. Jamais de façon à perdre tout contrôle et à un rythme modéré, mais à partir du moment ou ça revient malgré mon sentiment de dégôut du lendemain ou je vire le reste de la bouteille au fond de l'évier, j'ai compris que l'atavisme avait encore frappé. Je reconnais être une alcoolique et j'ai pris rendez vous avec un alcoologue. Je veux pouvoir affronter la douleur de la solitude avec dignité et non avec l'aide d'une bouteille. Vendredi, c'est le grand jour et j'ai peur, peur d'être lâche, peur de ne pas tenir le coup. J'ai perdu tant de bonheur, j'ai du mal malgré l'aide d'un psychologue, à faire face. Mais maintenant, je suis grand mère et je veux que mes petits enfants gardent une bonne image de moi. Moi, l'enfant non désirée qui ait tant besoin d'amour et de tendresse et qui suis seule, avec pour seuls interlocuteurs mes animaux.
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J'ai connu le problème du "père alcoolique", sa violence, le manque de contact, le manque de tout, surtout de l'amour.Ma mère prenait des coups plus souvent qu'à son tour mais il ne fallait pas en parler,toujours l'alibi de la porte ou de la chute.La consommation journalière de mon père : 3 L de vin plus 1/2 l de rhum !!!<br /> Lors de son décès, dû à une cirrhose, j'ai dit : jamais ça. Et voilà, mon mari est mort depuis 2 ans et demi, et les jours de grosse déprime, je bois. Jamais de façon à perdre tout contrôle et à un rythme modéré, mais à partir du moment ou ça revient malgré mon sentiment de dégôut du lendemain ou je vire le reste de la bouteille au fond de l'évier, j'ai compris que l'atavisme avait encore frappé. Je reconnais être une alcoolique et j'ai pris rendez vous avec un alcoologue. Je veux pouvoir affronter la douleur de la solitude avec dignité et non avec l'aide d'une bouteille. Vendredi, c'est le grand jour et j'ai peur, peur d'être lâche, peur de ne pas tenir le coup. J'ai perdu tant de bonheur, j'ai du mal malgré l'aide d'un psychologue, à faire face. Mais maintenant, je suis grand mère et je veux que mes petits enfants gardent une bonne image de moi. Moi, l'enfant non désirée qui ait tant besoin d'amour et de tendresse et qui suis seule, avec pour seuls interlocuteurs mes animaux.
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J'ai connu le problème du "père alcoolique", sa violence, le manque de contact, le manque de tout, surtout de l'amour.Ma mère prenait des coups plus souvent qu'à son tour mais il ne fallait pas en parler,toujours l'alibi de la porte ou de la chute.La consommation journalière de mon père : 3 L de vin plus 1/2 l de rhum !!!<br /> Lors de son décès, dû à une cirrhose, j'ai dit : jamais ça. Et voilà, mon mari est mort depuis 2 ans et demi, et les jours de grosse déprime, je bois. Jamais de façon à perdre tout contrôle et à un rythme modéré, mais à partir du moment ou ça revient malgré mon sentiment de dégôut du lendemain ou je vire le reste de la bouteille au fond de l'évier, j'ai compris que l'atavisme avait encore frappé. Je reconnais être une alcoolique et j'ai pris rendez vous avec un alcoologue. Je veux pouvoir affronter la douleur de la solitude avec dignité et non avec l'aide d'une bouteille. Vendredi, c'est le grand jour et j'ai peur, peur d'être lâche, peur de ne pas tenir le coup. J'ai perdu tant de bonheur, j'ai du mal malgré l'aide d'un psychologue, à faire face. Mais maintenant, je suis grand mère et je veux que mes petits enfants gardent une bonne image de moi. Moi, l'enfant non désirée qui ait tant besoin d'amour et de tendresse et qui suis seule, avec pour seuls interlocuteurs mes animaux.
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J'ai connu le problème du "père alcoolique", sa violence, le manque de contact, le manque de tout, surtout de l'amour.Ma mère prenait des coups plus souvent qu'à son tour mais il ne fallait pas en parler,toujours l'alibi de la porte ou de la chute.La consommation journalière de mon père : 3 L de vin plus 1/2 l de rhum !!!<br /> Lors de son décès, dû à une cirrhose, j'ai dit : jamais ça. Et voilà, mon mari est mort depuis 2 ans et demi, et les jours de grosse déprime, je bois. Jamais de façon à perdre tout contrôle et à un rythme modéré, mais à partir du moment ou ça revient malgré mon sentiment de dégôut du lendemain ou je vire le reste de la bouteille au fond de l'évier, j'ai compris que l'atavisme avait encore frappé. Je reconnais être une alcoolique et j'ai pris rendez vous avec un alcoologue. Je veux pouvoir affronter la douleur de la solitude avec dignité et non avec l'aide d'une bouteille. Vendredi, c'est le grand jour et j'ai peur, peur d'être lâche, peur de ne pas tenir le coup. J'ai perdu tant de bonheur, j'ai du mal malgré l'aide d'un psychologue, à faire face. Mais maintenant, je suis grand mère et je veux que mes petits enfants gardent une bonne image de moi. Moi, l'enfant non désirée qui ait tant besoin d'amour et de tendresse et qui suis seule, avec pour seuls interlocuteurs mes animaux.
L
pBonjour et surtout merci de bien vouloir prendre un eu de votre temps pour me lire et qui sait peut-etre m'apporter du soutien et de précieux conseils. J'ai dans mon entourage proche une personne alcoolique depuis de nombreuses années. Il s'agit de mon père. Moi et mes frères avons vécu un enfer auprès de ce père amoureux de ses bouteilles et détourné de ses enfants. Un père qui n'a jamais voulu avouer son problème de dépendance à l'alcool et a toujours nié quoiqu'on lui dise. Il a pourtant fait une première tentative de désintoxication juste avant mon mariage il y a 4 ans; mais sans que celà ne soit dit. Ma mère était censée etre la seule au courant. Il avait alors été hospitalisé et avait proscrit toute goutte d'alcool. Mais celà n'a pas duré, un an après il rechuttait. Il a alors repris ses habitudes d'alcoolique. Mais depuis il nie en bloc avoir un problème avec l'alcool. Meme à ma mère il ment. Il cache des bouteilles un peu partout, meme parfois dans des endroits saugrenus. Nous fouillons partout avec ma mère et on trouve des bouteilles vides et pleines à chaque fois. Il descend toujours au sous-sol et y reste des fois une demie-heure, on sait qu'il va boire en cachette. Mais il dit toujours que c'est faux et que ce n'est pas un ivrogne.Il boit au moins trois litres par jour de vin. Et si ma mère n'achète pas d'alcool il finit tous les fonds d'alcool, meme les alcools qu'il n'aime pas ou forts (goutte par exemple). Il boit dès son levé, enfin juste après avoir vomit ses tripes. Il tremble comme une feuille, ne mange presque rien, a le teint rouge... Bref tous les signes d'alcoolisme. Il refuse de voir un médecin car il refuse de nous avouer qu'il est alcoolique. Il est d'une méchanceté sans limites envers tous ceux qui l'entourent, il est paranoiaque et dit des choses complètement stupides de plus en plus souvent. Il perd la mémoire, il a vraiment l'air de perdre la "boule". Il s'en ait pris à mon fils de 4 ans pour noel en lui disant qu'il était nul, qu'il était pas beau...que des méchancetés. Mon fils est marqué par cet épisode et je ne veux plus voir mon père. Il s'en ait aussi pris à moi, mais je suis capable d'encaisser car plus rien venant de lui ne m'atteind. Il m'en a tellement dit pendant mon adolescence que je me suis blindée vis à vis de ses paroles. Mais en venir à dire ça à son petit-fils c'est terrible et innacceptable pour mon mari et moi. Ma mère ne veut pas le quitter(cause financière en priorité) et elle vit un calvaire au quotidien. Je ne sais quoi faire pour l'aider car des deux c'est elle qui souffre le plus. On dirait que mon père veut faire le vide autour de lui, qu'il veut se faire detester pour etre tranquille avec ses bouteilles! Moi je le considère comme quelqu'un de faible, sans aucune volonté et j'ai énormément de colère envers lui. Personne n'arrive à lui faire entendre raison et pour arranger les choses c'est un fort caractère et quelqu'un de très orgueilleux. Il a un poste de maire depuis 3 mandats et à son travai ça a l'air de bien se passer. Je ne comprends pas, il doit etre different à l'exterieur. Pour lui les autres sont tous des cons et il est mieux que tout le monde. Il n'a pas d'amis et lorsqu'il ne travaille pas il dort sans cesse. Que peux-on faire? Peux-on forcer un alcoolique à se faire soigner, à entrer de force à l'hopital? Comment le faire réagir? Meme ses enfants et petits-enfants l'indiffèrent! Je lui ai meme écrit une lettre il y a un an en lui disant ses 4 vérités, mais ça ne l'a pas fait réagir. Ma mère a cessé d'acheter de l'alcool et ils ne se parlent plus. Je ne lui pardonnerai pas ce qu'il a fait et je ne rentrerai pas dans le jeux des autres à dire: "oui, mais il est malade." Pour moi ce n'est pas une maladie mais une faiblesse. Ma mère et moi fumions énormément et pourtant nous avons eut la force et le courage de consulter un spécialiste et de nous prendre en main. Celà fait 3 ans que nous ne fumons plus et nous savons très bien qu'il ne faut pas refumer une seule fois. Il devrait faire de meme vis à vis de l'alcool.<br /> Merci de m'avoir lu et merci ^de bien vouloir m'éclairer sur ce problème d'alcoolisme. A bientot.
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  • La dépendance est constitutive de la condition humaine. Lorsqu'elle est subie et, qu'en plus, elle génère plus de dégats qu'elle ne procure d'avantages, la situation devient franchement pathologique. La dépendance à l'alcool illustre bien ce genre de situa
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