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Blog d'un alcoologue
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7 décembre 2004

Du verre-détente aux verres-déchante Chapitre 1.

Du verre-détente aux verres-déchante

Chapitre 1. Un test à la portée de tous...

Boire un verre, de pastis ou de bière ou de whisky ou de vin..., en fin de journée, en rejoignant les copains chez eux ou dans un bar, pour se détendre, pour se faire plaisir, pour marquer la fin de la journée, pour faire "comme tout le monde", quoi de plus banal. Et pourtant, chez certains de ces consommateurs le lien de dépendance vis-à-vis de l'alcool a déjà commencé à se nouer ! Mais on est encore loin des situations franchement pathologiques.

Le plus intéressant c'est de faire sa propre expérience. Par exemple: prendre la décision de suspendre sa consommation d'alcool afin d'être au clair par rapport à l'importance que cette consommation occupe dans son équilibre psychique et physique. Si le fait de ne pas consommer n'entraine aucun signe de manque, c'est rassurant: la personne garde encore un contrôle sur ses choix de consommer de l'alcool ou non.

Quels sont ces signes de manque ?

Des signes peuvent apparaître de manière rapide ou différée : * de l'irritabilité, * de l'anxiété, * sensation d'être mal dans sa peau, * difficulté à faire ce que l'on a été capable de faire en consommant de l'alcool ( travailler, parler en public, sortir rencontrer des gens ou faire ses courses.., etc...), * difficulté à s'endormir.

D'autres signes plus inquiétants peuvent apparaître, nécessitant d'aller consulter son médecin au plus tôt: tremblements des mains, moiteur des mains, sueurs profuses, sensation de vomissements imminents, diarhhée, douleurs au ventre...

Dans des situations extrêmes, la personne qui vient d'arrêter sa consommation d'alcool depuis quelques heures peut avoir des convulsions ( crise d'épilepsie ), avoir des troubles du comportement avec des hallucinations ( crise de délirium tremens )...

Je fais le choix de revenir aux signes cités en début de cette rubrique, car il concernent beaucoup plus de consommateurs et de consommatrices que les autres signes, et parce qu'ils sont souvent négligés par les personnes qui les ressentent ! Om met l'irritabilté, l'anxiété, les difficultés du sommeil et les coups de spleen sur le compte de l'ambiance à la maison ou au travail, ou bien sur le rythme de vie ou tout autre alibi qui nous ramène dans le giron de la confiance !

Ce qui est utile de savoir, c'est que les personnes qui présentent les signes beaucoup plus inquiétants cités par la suite ( tremblements, sueurs, nausées, vomissements, diarrhée, crise d'épilepsie, délirium...) ne ressentaient dans les années précédentes que les signes mineurs sans savoir les relier à leur consommation d'alcool ! S'ils avaient su établir ce lien, cela leur aurait permis, peut être, de diminuer leur consommation d'alcool en volume et en fréquence, et éviter ainsi le développement d'une dépendance importante à l'alcool. D'où l'intérêt du test d'arrêt de consommer de l'alcool pendant une semaine ou davantage afin de savoir réellement ou le consommateur en est avec l'alcool !

Qu'en pensez-vous ?

 

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Commentaires
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  • La dépendance est constitutive de la condition humaine. Lorsqu'elle est subie et, qu'en plus, elle génère plus de dégats qu'elle ne procure d'avantages, la situation devient franchement pathologique. La dépendance à l'alcool illustre bien ce genre de situa
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